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Le blog de laurentfly

parapentiste Breton, je partage mes vols tout partout

conflit, conflu', compression... vol à la con

Publié le 17 Mars 2014 par laurentfly in saint pabu, soaring

conflit, conflu', compression... vol à la con

singulière reprise

Beaucoup de parapentistes attendaient impatiemment ce week-end qui s'annonçait prometteur. Il aura fallu pour la plupart jouer de patience et d'opportunisme.

Samedi fort et devant

Samedi je n'échapperai pas à la règle. Quand j'arrive à St pabu il est 14h30 et contrairement à ce que m'a indiqué Gaston au téléphone 20min plus tôt il n'y a personne en vol, je n'assiste qu'a 2 ou 3 ploufs désespérés. Depuis environ 12h30, et durant 1h30, c'est une quinzaines d'ailes qui ont volées régulièrement ensembles étalées sur tout le relief puis... Plus rien !

Et là on pleure

D'abord parawaiting puis quelqu'un y crois, alors on bouge (Un petit côté mouton de Panurge le parapentiste n'est ce pas?) D'abord parawaiting puis quelqu'un y crois, alors on bouge (Un petit côté mouton de Panurge le parapentiste n'est ce pas?)

D'abord parawaiting puis quelqu'un y crois, alors on bouge (Un petit côté mouton de Panurge le parapentiste n'est ce pas?)

Pourtant, le bouchon pète

C'est une longue attente qui se présente où les pilotes qui ont eu l'opportunité de voler, narrent aux pauvres retardataires les plaisirs de leur vol. On discute beaucoup car on a plaisir à se retrouver après une si longue période de disette et je ne prends pas beaucoup le temps d'analyser les conditions météo. Quand je m'y intéresse c'est pour constater qu'au déco la biroute ne touche pas grand chose tandis que deux voiliers avancent péniblement à un ou deux mile devant et impossible de savoir s'ils remontent au vent ou s'ils sont au portant. Plus tard vers 16h la mer se "ride" toujours en avant me laissant penser qu'un quelque chose pourrait venir en NO.

Mais en parlant avec Manu on pose un verdict peu encourageant basé sur des indications vérifiables:

  1. le météo est Ouest (les balises, FFVL ou Métar, parlent d'elle même ainsi que la carte météociel
  2. finalement les voiliers ,visiblement, remontent au vent d'Ouest et dès qu'ils reprennent le cap vers Erquy ils sont portés.
  3. quand on regarde en direction du Val André on aperçois bien les risées qui stoppent net entre le Piégu et le Verdelet avec une plage des Vallées et donc un St Pabu sous le vent, tout en ayant cette mer qui "ride" plus au large.

Constat amer après une tentative de décollage dans ce que j'appellerai du rouleau (ou rotor pour certains) je préfère renoncer car ça s'avère du ONO, vers 16h30 c'est le départ pour beaucoup. Je me donne jusqu'à 18h pou profiter de cette belle journée ensoleillée. En y regardant bien cette masse d'air qui passe au large semble vouloir se rapprocher mais elle est comme bloquée par un boudin d'air compressé le long de cette plage.

A 17h15, branle-bas de combat, Maxime vient de rentrer chez lui aux Sables d'Or, ça se met à ronfler chez lui et ce n'est pas de l'Ouest. Les quelques pilotes qui sont là ont bien compris que quand ça va rentrer ça va vite être fort. Je suis le premier dans les starting-blocks et au premier souffle bien axé je gonfle puis je décolle dans la foulée pour un direct dans l'ascendance, cap droit devant au large. Tout mon vol se passera pratiquement loin en avant du relief; Nous sommes 7 ou 8 pilotes à profiter de cette aubaine. Après une vingtaine de minutes à jouer devant le relief il me prend l'idée de transiter vers la pointe de Caroual et je n'ai même pas besoin d'assurer du gaz, ça porte tout le long.

Arrivé de nouveau en appui contre du relief Je projette de transiter vers Erquy cette fois mais de nouveau le doute s'installe sur les conditions de vent, sa direction et sa force. Passé une centaine de mètre je suis obligé d'accélérer à fond de barreau pour ne pas me faire reculer, contré par un ONO alors que les moutons sur la mer sont cette fois-çi NNO sur une mer déjà formée. Une fois échappé de là je tente de raccrocher St Pabu mais le météo s'est installé et je n'y parviendrais pas, je pose devant l'entrée du camping sur les galets.

Un bon vol où la part d'observation des indices météo était significative sans pour autant avoir tout bien compris. Certains se serai fait brasser gentilement, moi mes options m'on mis à l'abri de mouvement trop désordonnés.

conflit, conflu', compression... vol à la con
conflit, conflu', compression... vol à la con

Dimanche, compression ?

Ne pouvant pas me présenter plus tôt dans la journée j'arrive vers 16h30 d'abord au déco du bas puis à celui du haut puisque c'est de nouveau en train de baisser. Je me sens "chat noirdiser". Mais ça se présente plus correctement qu'hier, déjà dans l'orientation.

A nouveau l'analyse météo et encore plus son débriefing tient une part significative dans l'intérêt de ce vol. Quand je déplie des ailes sont en vol contre le relief et certaines sont bien hautes(Thierry 280/300m, Eric ou encore Gwen qui se régale à envoyer des wings-over en biplace loin devant) signe d'un rendement exceptionnel pour la période. Un ;petit échange d'info avec Manu qui m'explique qu'il y aurai une couche pas trop évidente à passer mais pour se régaler au dessus.

Et je décolle pour voler aisément avant de me cogner légèrement dès 150m dans une masse d'air qui ne veut plus monter,alors que certains me passent allègrement 50m au dessus tout en continuant de monter. Alors je cherche le "trou d'air" que je trouve en fait très en avant au dessus de l'eau.

"Disco !" Comme dirai l'inspecteur Bullet, je traverse cette couche mollassonne pour jouer dans une masse d'air ascendante toute douce. Avec un peu de recule je retiens que cette masse d'air NO un peu plus fraîche semblait s'appuyer sur une masse d'air un peu plus douce en température tout en étant elle aussi orientée NO,mais cette dernière basse couche vers 18h c'est d'abord désaxée ONO avant de totalement s'annihiler. On pouvait constater que les 2 zoziaux que j'accompagnais 5 minutes avant continuaient imperturbablement, coller au plafond, tandis que je n'avais plus un pet d'air sur la plage. Quand la masse d'air inférieur fut définitivement réduite à néant on a pu voir nos deux pilotes se faire dégueuler dans une masse d'air toute molle, ingérable selon leurs mots. Ils firent d'abord une tentative d'atterro au déco du haut, dans une approche où gérer le cap était essentiel, sans pouvoir gérer leur taux de chute, puis ce fut la même approche pour le déco du bas avant de finir sur la plage dans un long flair.

Sans aller parler d'une confluence,terme qui s'adresse plus à des conditions aérologiques de montagne, je décris plus ça comme un vol de soaring dans une masse d'air qui s'appuie sur une autre plus douce chauffée par le sable. Celle-çi, compressée et plus chaude ne peut s'échanger thermiquement et n'a d'autre issue que de s'échapper vers les terres une fois celle-çi moins chauffée par un soleil plus rasant. Pour illustrer je donnerai l'image d'une chambre à air que l'on gonfle jusqu'au moment où elle arrive à trouver une fuite entre la jante et le pneu... Je ne sais pas si je me suis bien fait comprendre ? :o)

conflit, conflu', compression... vol à la con
conflit, conflu', compression... vol à la con
conflit, conflu', compression... vol à la con
conflit, conflu', compression... vol à la con
conflit, conflu', compression... vol à la con
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