Certains ont pu voler dès samedi dans des conditions grises mais avec une force de vent correct. C'est la pluie qui les a stoppé.

Dimanche j'arrive tôt à Tournemine car les prévisions annonce un vent forcissant en début d'après midi. En compagnie de Nico on volent une première fois avec un léger travers droit. ça manque de rendement et le froid me pousse à raccourcir mon vol. On est rejoint par deux pilotes de passage mais les conditions baissent à tel point que les deltistes qui déploient leurs ailes sont amers quand ils voient la flamme totalement verticale, collée au piquet.

Pourtant ils ont bien fait de préparer leurs ailes car du vent il va y en avoir. On voit très bien la mer moutonner à environ 1/2 mile des côtes. ça se rapproche, je veux décoller devant cette risée et quand je sens les premières bouffes je gonfle mon parapente.

Paré à décoller, un peu trop en retrait. Je manque de vigueur, je recule d'abord dans les suspentes de l'aile de Hervé puis je recule cette fois au fond du déco où les deltas sont en attente. Tant bien que mal je passe derrière tout ces équipages et j'arrive à me retourner. Les pilotes sur place m'on accompagnés et c'est 3 ou 4 bonhommes qui me retiennent. Je stabilise et j'envisage de me faire accompagner vers l'avant du déco pis sortir à l'accélérateur... Deux pas en avant puis...Plus de commande à droite ! On me l'a retiré de la main et je vois une main qui l'enfonce. A peine le temps de gueuler "mon frein !!!" que la main qui se voulait bienveillante (pour affaler, je pense) relâche instantanément ce qui a pour effet un retour fissa de la commande dans les faisceaux de suspentes. Pour couronner le tout, dans l’enchevêtrement des ailes mes assistants perdent contact. Je suis libre !

Mais le mouvement est initié, par inertie je pars vers la droite où j'impacte d'abord l'un des deltas, je glisse dessus en tentant de gérer mon roulis puis par effet de pendule c'est maintenant en direction de l'arrière du camcar de Thierry que je me dirige. Cette fois l'impact est plus forte mais je m'en sors nickel, ce qui n'est pas le cas du camcar de Thierry. Une fois ce deuxième impact passé l'aile tire encore et toujours vers la droite et là c'est le goulet avec ses rouleaux et ses pierriers qui m'attendent. Je tire un gros coup de commande à gauche pour éviter ça et c'est l'arbre qui me réceptionne. Fin du sketch. Près d'une heure pour sortir de là. Merci à tous et toutes de m'avoir aider à sortir l'aile de ce merdier. Entre temps les deltas décolleront et finalement c'est depuis les immeubles que je décollerais en compagnie de Thierry D sous son nouveau jouet, une IP 6. Je me fais un vol tout doux pour évacuer ce mauvais souvenir.

Conclusion: savoir renoncer et NE PRENEZ PAS LES COMMANDES DANS LES MAINS DU PILOTE

Mardi 29 novembre

Je suis à la pointe du Roselier les conditions ne sont pas établies mais franchement Est. Certains ont préférés décoller depuis Tournemine. Moi je vise un Roselier/Binic donc j'attends. Je fais d'abord deux petits vols dans les cycles qui me déposent dix minutes après. Puis après un nouveau débroussaillage (c'est la semaine) je décolle dans des conditions plus régulières. Peter m'a rejoint, déjà 15h, et pour lui il est tard pour un Binic. Je pars tout seul. Je vois une aile rouge qui fait un soaring à la pointe après moi.

ça monte bien. Je traverse les Rosaires avec 150m sans rien perdre, j'arrive à Tournemine où Antoine vole sous sa zéro " Paimpol-les caps", le signe d'un vent soutenu puis j'enquille vers le Vaumadeuc. Là je prends 240m mais je n'avance plus beaucoup et je renonce à passer vers l'avant-port. Je fini tranquillement sur la plage. Un type sympa m'aide à replier et me ramène au cul de ma voiture. J'étais allé à Binic dans l'idée de prendre un café, je n'ai même pas eu le temps, donc à refaire.

Roselier Binic 29 novembre - Doarama

http://doarama.com/view/1092851