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Le blog de laurentfly

parapentiste Breton, je partage mes vols tout partout

les forçats du bleu

Publié le 3 Juillet 2014 par laurentfly

les forçats du bleu

Qui a oublié de raccrocher les cumulus là haut ?

Route sur St Marc d'Ouilly en compagnie de Phiphi que j'ai réussi à motiver, vu les prévisions. En approchant de la suisse Normande nous ne sommes que moyennement conquis. Arrivé à 11h, quelques crosseurs nous rejoignes dans l'heure qui suis. L'ambiance au déco est conviviale et tout le monde espère une bonne session. Peu avant midi, tout le monde est fin prêt mais il y a comme un manque. Il nous manque 2 ou 3 petites choses: un peu plus de vent météo, un plaf' correct (Ekiton décolle et vers 600m, plus rien) et surtout... Pas un cumulus ! Rien, nada, queue de chie, bézette !

Au Complot !

ça n'est pas la première fois que je suis confronté à cette situation, la météo nous promet de gentils petits cumulus mais le jour même elle se ravise et nous colle un ciel bleu d'une pauvreté à faire fuir St Lazare. Ma mauvaise foi me force à croire que les Normands ne veulent pas partager leurs cumulus et les retirent avant qu'on arrive. Je ne vois que cette explication.

ça sort quand même

Vers midi tout le monde est prêt et un premier groupe a décollé mais n'arrive pas à s'extraire. Il est urgent d'attendre. Quand Gaétan vient reposer (pour customiser sa GTO à l'intrados en feuille de cigarette) il nous dresse un tableau peu flatteur de la masse d'air. "- ça ne va pas être facile de s'extraire les cocos !"

En passant, je n'ai pas remarqué que notre phiphi s'est fait la belle en compagnie de l'autre Fifi local. C'est en scrutant le ciel que je dois constaté qu'il a réussi à s'extraire, bien joué !

Dans la deuxième vague

J'attends un nouveau cycle pour allez jouer avec mes petits camarades. Tout le monde est à l'affût, au moindre déclenchement les 5 ou 6 pilotes que nous sommes regardons comment monte le voisin et si l'ascendance semble viable c'est la ruée. A ce petit jeu là je suis impressionné par l'efficacité et la hargne de Sophie V une des toutes meilleurs pilotes féminines et j'ai été encore plus impressionné par sa façon de piloter sous une IP 6, optimisation de rigueur, quand on la voit enrouler on n'imagine pas possible de faire des virages si serré avec ce genre d'aile et ce n'est pas la première IP 6 avec laquelle j'enroule.

A la première occasion de sortir elle vient se coller dans mes plumes avec Gaétan et nous peinons à monter vers 600m. Comme nous l'avait annoncé Ekiton ça ne veut pas vraiment monter plus. Sophie V est la première à lâcher l'affaire et je trouve prudent de revenir aussi dans la pente. Du coup, j'ai pris un coup derrière la tête. Moi qui essaye de trouver un mix entre noyauter et "enrouler carré" je démarre mon vol avec une sensation d'avoir perdu mes appuis sellette. J'aurai cette impression dérangeante durant une grande première moitié du vol.

Je décale

La deuxième occasion est la bonne. A nouveau Sophie V m'emboîte le pas et renonce quand vers les 500m on se remet à zéroter. Moi le zéro ne me dérange pas trop et de plus le peu de dérive me pousse (façon de parler) dans un axe entre Condé/Noireau et St Denis de Méré, un secteur pas trop hostile J'ai en tête l'idée que ça ne peut être qu'un étalement et qu'il y aura bien un moment où ça va grimper plus haut et à force de patience j'arrive à atteindre les 1000m. Content de ça je vise Condé. Et là je tâtonne sans rien trouver. à bout de souffle je tente les terrains de foot. Arrivé presqu' à l'entrée du stade je peux voir que ce sont des enfants qui semblent sur un tournoi et je les aperçois sortir des gradins où ils mangent pour voir comment va atterrir ce drôle d'oiseau, perso j'aimerai bien éviter la grille entre les deux terrains. J'en suis à cette réflexion quand je tape dans un mur... Paf' une ascendance ! ça faisait longtemps, le temps de me rappeler comment on pilote dans un thermique et je ressort de mon point bas à 148m.

De bourg en bourg

Le ton est donné, je trouverais toutes mes ascendance derrière les habitations aujourd'hui. Pas la peine de chercher les zones de contrastes ça ne paye pas pour ce vol.

Un peu mieux j'entends à la radio une discussion qui fait apparaître qu'un pilote est à 1080m. Où trouve t-on un + de 1000m si facilement aujourd'hui ? La réponse je l'ai peu de temps après quand je vois une aile se jeter ventre à terre vers les terrains de foot. C'est Edouard sous son Artik 3, je le verrai bien m'accompagner car je ne suis pas enjoué à l'idée de gérer le mont Cerisy qui m'a tanqué 2 fois déjà. Edouard ne trouve pas le même cycle que moi et je le vois héroïquement balayer le secteur avant de trouver le thermique salvateur.

Un bout de chemin à deux, voir trois !

Dans ces petites conditions je suis content d'avoir un collègue. ainsi en tâtonnant à 2 nous arrivons à passer Cerisy-belle étoile et on s'épaule pour prospecter de village en village. Insidieusement, ça nous a donner un rythme que nous n'aurions peut-être pas eu, vu le peu de dérive et les faibles ascendance que nous avions.

Lors d'un échange radio où nous nous échangions des politesses pour savoir qui allait se jeter vers l'inconnu, cette fumée noire qui monte direct alors qu'une autre se fait coucher par une brise qu'on est les seuls à nous 'imaginer, je reconnais la voix de Phiphi qui vient se mêler à la conversation. Il a l'air bien renseigner sur notre position. Quand il rentre en contact avec moi c'est pour m’interpeller :

"- t'as pas un peu fini avec ta fumée noire ? Tu peux pas avancer en peu avec ta bouze fainéant ? "

"- Mais tu es où ?"

"- ça fait 5 minutes que je vous vois tourner au dessus de moi, je suis tanqué à Fresne !"

Une fois au plaf' il nous donne un dernier encouragement avant que l'on ne quitte son ciel.

Choix tactique

Edouard, comme moi, on se fatigue dans ce vol sans dérive,sans plafond et sans nuage et c'est à ce moment que l'on se sépare. Edouard sort de la dérive pour se caler derrière Sourdeval et moi je préfère rester dans la dérive bien qu'il y est peu d'habitation sur cet axe.Malgré tout, je me refais encore 2 fois et Edouard lui aussi s'en sort bien. Au deuxième thermique je tombe dans la facilité et je ne traîne pas trop à optimiser le plaf' car j'ai Mortain en ligne de mire,derrière la cassure et je crois en un hypothétique thermique derrière ungroupe d'habitation que je n'aurai pas vu. En fait j'arrive trop bas et je pose devant Mortain.

Une fois posé je signale à Edouard ma situation et il m'informe que lui aussi en a sa claque de ces thermiques laborieux mais qu'il est à 1300m et qu'il part plein Ouest pour dériver vers le Mont St Michel. Je l'encourage.

Je suis à Mortain au 45 Km, Edouard pose à Virey 63 Km et Phiphi au Fresne Poret 35 Km.

Pour conclure, je suis assez satisfait de ce vol. Un vol de 3h10, je n'ai jamais volé aussi longtemps en thermique. Il aura fallu rester concentré tout le long du vol sur les points de déclenchements et respecter la dérive. le tout dans un ciel pas facile.

A la prochaine occasion d'un ciel plus allumé et d'une dérive un peu plus soutenue, je rentre en Bretagne !!!

latrace du vol http://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/2013/vol/20149427

1 Phiphi au déco - 2 Edouard perdu dans l'immensité du bleu - 3 la carrière de Tinchebray qui nous a bien servie - 4 toujours la carrière avec le cap de notre dérive - 5 le Mont St Michel au loin,qu'on est les seuls à voir  1 Phiphi au déco - 2 Edouard perdu dans l'immensité du bleu - 3 la carrière de Tinchebray qui nous a bien servie - 4 toujours la carrière avec le cap de notre dérive - 5 le Mont St Michel au loin,qu'on est les seuls à voir  1 Phiphi au déco - 2 Edouard perdu dans l'immensité du bleu - 3 la carrière de Tinchebray qui nous a bien servie - 4 toujours la carrière avec le cap de notre dérive - 5 le Mont St Michel au loin,qu'on est les seuls à voir
1 Phiphi au déco - 2 Edouard perdu dans l'immensité du bleu - 3 la carrière de Tinchebray qui nous a bien servie - 4 toujours la carrière avec le cap de notre dérive - 5 le Mont St Michel au loin,qu'on est les seuls à voir  1 Phiphi au déco - 2 Edouard perdu dans l'immensité du bleu - 3 la carrière de Tinchebray qui nous a bien servie - 4 toujours la carrière avec le cap de notre dérive - 5 le Mont St Michel au loin,qu'on est les seuls à voir

1 Phiphi au déco - 2 Edouard perdu dans l'immensité du bleu - 3 la carrière de Tinchebray qui nous a bien servie - 4 toujours la carrière avec le cap de notre dérive - 5 le Mont St Michel au loin,qu'on est les seuls à voir

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