
Phiphi et Hervé (et leurs moitiés Claudine et Anne Fred) ont réussis à me décider de venir voler dans cette vallée du Giffre que je ne connais pas. Ils sont en stage chez Erwan Didriche accompagnés aussi par un autre couple de Breton (Fred et Cécilia) puis Guy. J'y suis pour une semaine où la météo ne s'annonce pas top mais on va essayer d'optimiser.
Le Pertuiset, le berceau et son père fondateur
Dés lundi la météo fait des siennes, mais c'est quand je n'y crois plus - vers 14h - que c'est le branle-bas de combat et le fourgon prend la route pour Samoëns. je n'osais espérer voler sur ce site puisque mes ambitions de départ étaient limiter au déco du plateau des Saix. L'occasion fait le larron et me voilà dans les alpages à 1600m au dessus de Mieussy. Pour la petite histoire, ce site est le site historique des débuts du parapente, d'ailleurs Erwan pour combler l'attente dans le nuage nous démarre un speech assez solennel mais un ton plus léger viens vite divertir cet hommage. On est venu pour voler et aussi pour que Fred nous fasse voir sa toute nouvelle Artik 5 : "quel honneur pour toi de déployer les plumes de ton nouveau jouet dans ce site prestigieux...Quand les nuages seront partis !" L'atmosphère est à la bonne camaraderie. Tout cette préparation se fait sous l’œil de Claudine mais aussi d'un bonhomme au regard malicieux qui n'en n'a pas perdu une goutte. C'est son terrain de jeu, ce n'est autre que Michel Didriche qui signe là son "retour au sommet", au propre comme au figuré (ceux qui le connaissent savent de quoi je parle)
Retour là haut et dragon chasing
le ciel daignant s'ouvrir un peu, les décollages s’enchaînent jusque celui d'Erwan en biplace avec Anne-Fred (sacrée copilote !). Par contre de mon côté je suis carrément hésitant, il faut décoller entre les nuages et gérer son cap 220 ° pour en sortir si besoin. Je suis saisi par l'environnement Alpin que je n'ai pas pratiqué depuis 3 ans, je me réfugie dans ma préparation tout en laissant un possible refus de décoller mais le temps de me concentrer le ciel s'ouvre un peu et bien que sur la retenue j'ai tout les voyants qui sont au vert. Les quelques mots d'encouragements du tôlier finissent de me convaincre de décoller de son jardin. Un bon vieux déco dos-voile et zou ! Je décolle et il y a encore la voix de Michel qui me crie : "Va à droite ! Dans la combe, avec les autres !"
Les sensations sont très vites bonnes et je rejoins le groupe accroché au relief de Rovagne. J'enroule un peu mais le plafond est bas. Je prend 10/15 min de plaisir à contempler le panorama puis comme je n'ai pas l'intention de cheminer avec le groupe en lisière des nuages, je quitte le relief et direction l'atterro officiel. Le groupe pour leur part crossera jusque Samoëns. J'ai profité du vol et du site mais j'ai encore un peu de retenue.
Le Criou, perte de Mojo
Mardi et mercredi la pluie ne nous a pas permis de voler, j'en ai profiter pour faire mon touriste à Sixt-fer à cheval et aux Gets (merci Claudine) et c'est Jeudi que je monte au plateau des Saix, le site principal de Samoëns. En apparté: la montée des lacets vers la station dans un fourgon de livraison TNT est déjà en soi une épreuve que je n'avais pas pratiqué et qui vaut son pesant de cacahuètes. Les colis appuyés sur la porte latérale s'en souviennent autant que moi. Quand j'arrive le groupe d'Airone fini de décoller devant moi et je les vois transiter vers Morillon et reprendre un thermique. Je me prépare et les conditions me plaisent bien, la tête va mieux. Je décolle pour les rejoindre mais quand je cherche à transiter vers Morillon je les croisent déjà de retour. Comme il n'y a pas beaucoup d'ailes en l'air je préfère me joindre à eux. Je les vois déjà qui ont raccrochés le Criou mais ils semblent avoir du mal à remonter. Quand je traverse ils sont toujours dans les sapins. Je fais l'inventaire des pilotes: Hervé, Phiphi, Fred, Cécilia, Guy surement dessous avec la Punk...Mais où sont Erwan et Anne-Fred sous le Biplace ? J'apprendrais plus tard que le gars qui bataillait dessous c'était Erwan avec la Punk et que Anne-Fred faisait une pause bien mérité. Le groupe bataille fort pour remonter et y arrive. Je bataille aussi et j'y met beaucoup d’énergie. Quand ils arrivent enfin aux nuages j'ai raccroché le Criou et j'ai rempli mon premier objectif. Je quitte à la première épaule et je vois Fred qui transite pour raccrocher La Bourgeoise. Je suis bien 200m en dessous mais je tente quand même. J'ai bien puisé dans mon énergie mais ça va encore je peux en remettre une couche. Donc je me replonge dans un bon thermique savoyard pris un peu bas et je m'oblige à accepter de tourner relativement près du relief car je sens bien que si je m'écoute je volerai à 500m du relief. Je me démerde pas trop mal mais je n'arrête pas de rentrer-sortir du thermique avec les abattées qui vont avec. La masse d'air est mal organisée et je subit pas mal. Quand je vois le groupe quitter les nuages qu'ils ont bien négocier et se diriger vers le milieu de la vallée je m'interroge et c'est le début de la fin. Je crains une rentrée du Nord (le relief est sous le vent). Quand je regarde la bordure du nuage sous lequel je suis je le trouve épais (alors qu'ils sont tout à fait fréquentable en face, je préfère m'écarter. Je pars en milieu de vallée avec du gaz (600m ) pour perdre de l'altitude. Mais ça ne veux pas descendre, je me mets aux oreilles et ça continu de monter en plein milieu de vallée. C'est chimique, je passe aux oreilles et wings puis je tente du 3-6 aux oreilles. Pas moyen, ma sellette sans planchette ne me permet pas d'être efficace. je me replace dans la masse d'air et je trouve un secteur moins porteur, j'envoie des 3-6 sur 200m et j'arrive enfin à descendre un peu. Je me replace au déco où je remonte de 150m le temps de me mettre dans l'axe de l'atterro ce qui m'oblige à reprendre une série de 3-6. finalement je pose sans encombre mais usé par cette situation. J'en ai discuté au déco et la plupart m'ont confirmés l'aspect chimique de cette vallée en début d'après-midi mais par contre le ciel était fréquentable, d'autres pilotes sont en vol sans souci... Je me suis intoxiqué ! Le groupe ? Après que Hervé ai claqué un stabilo, le groupe a posé par confort.
Mon vrai Criou
Vendredi, je fais un break et je profite de la journée pour faire me ressourcer.
Samedi j'ai retrouvé la pêche et tout mes voyants sont au vert. je vais profiter pleinement de mon vol , cette pause m'aura été salutaire , voire salvatrice. Je connais le site, j'ai bien défini mes objectifs. En pleine possession de mes moyens je m'envole en toute autonomie. Le groupe a défini un cross ambitieux de son côté. Je décolle et rapidement je trouve un thermique qui me remonte à 1750m, de là je transite direct Criou. Arrivé dans les arbres je regrette un peu mon choix et je m'en veux mais bien lucide je me rabat vers le fond de la vallée pour remonter sur la façade Sud. Option payante, je remonte de 1050m à 1850m tout en longeant le relief à distance respectable. Arrivé au niveau de la première épaule, je viens voler sur les alpages et je me dirige vers les dalles dont Phiphi m'a parlé la veille. Je contemple ce paysage, je m'en met plein la vue ! je peux monter plus haut mais la tête du Criou est encore dans le nuage et je n'ai pas envie de me prendre le choux pour une centaine de mètres, le spectacle est déjà assuré. Je quitte le Criou d'où je jette un œil vers la vallée encaissée (chose qui me gênait encore deux jours avant) et je tente de raccrocher la bourgeoise. Par contre dans mon enthousiasme j'ai quand même négligé de faire le plein, je n'arriverai pas à raccrocher les para-avalanches et je devrai abandonner mon objectif. de plus ç'est devenu carrément gris et je ne tiens pas à jouer sous ce gris (un peu gros pour moi). le retour à l'atterro est une formalité cette fois bien que la masse d'air soit encore instable. Et je pose après 1 heure 30 de vol-plaisir !
La machine à Mojo c'est remise en marche, les doutes ont disparus cette sortie aura été totalement bénéfique. J'avais besoin de ça !
Pour conclure cette semaine rien de tel qu'un apéro-dinatoire pour l'anniversaire de notre hôte Judith aux couleurs très Savoyardes, avec des gars "qui sont pas d'Tanninges !"
vendredi, j'ai l'occasion de me rendre à St Marc d'Ouilly, les prévisions sont plutôt bonnes. Arrivé sur site Je suis avec Hervé, Lucio et Dré qui sont là pour le week end CFD light.
L'orientation est bonne mais le ciel tarde à s'allumer. Pas grave, on en profite pour peaufiner les objectifs. La dérive du vent qui s'imposera à nous donnera le cap à tenir mais très tôt on peut savoir à la façon qu'on a de partir, soit sur Condé, soit sur l'Ouest de Flers ou sur l'Est de Flers, si l'on va vers La Bretagne, Vitré ou Mayenne. Moi j'aimerai bien que ça dérive au dessus de Condé ce qui serai signe d'un vol vers le couloir de Dol de Bretagne. Ambitieux, non ? En fait très souvent quand il s'agit de voler vers la Bretagne on vole dans un ciel tout bleu dans lequel on ne peut se repérer que d'après une lecture au sol et il faut avouer que c'est très aléatoire et sélectif. Quand le ciel veut bien se paver de bonnes intentions (sorti du côté poétique ça veut dire que les nuages viennent marquer les thermiques), généralement le flux est très axé Nord et nous amène vers la Mayenne et moi je suis moyen intéressé, on en parlera plus tard c'est une question de récup'.
La partie en groupe
12h30, les premiers cums' bourgeonnent mais ce n'est pas encore l'euphorie, on temporise encore mais Dré contrairement à son accoutumée décolle et ça tient déjà, bizarre ! Hervé se laisse tenter et un autre pilote l'y rejoint. J'hésite à me lancer dans la danse, mais la joie est de courte durée et Hervé est le premier au trou. Il fallait un sacrifice, ce fût lui. Dré arrive à sortir, bas mais il sort. Je pense déjà à aller chercher Hervé mais Lucio se propose. Je me désarnache pourtant, Hervé n'a pas plié en bas que Régis décolle et tient de nouveau. J'observe le ciel et je devine le cycle qui nous arrive dessus. Je rentre rapidement dans mon cocon et je rejoins très vite Régis, à deux les chances sont meilleurs. Je trouve rapidement la bonne pompe et quand je pense enrouler avec Régis , celui-çi revient vers le déco. Je ne lâche rien et je me retrouve rapidement à 1300m. les derniers mètres sous le nuage sont durs à gagner et parfois même inatteignable. Arrivé au plaf' du moment je regarde ma dérive et j'ai le choix car c'est un cap entre Condé et Flers, une option que je n'avais pas pris en compte. Je tente d'appeler Dré qui est supposé être devant mais pas de réponse. Il posera devant Flers. Je choisi l'axe à l'Ouest de Flers sachant que derrière Condé c'est parfois calme et d'ailleurs le ciel y est peu engageant. je fais un premier plein à hauteur de Athis (1600m au barbules) et je prends mon cap quand j'entends à la radio Phihpi Normand qui parle de temporiser avant de traverser Flers. Je regarde sur ma gauche et je vois quatre ailes en transition direction Flers. j'ai trouvé des camarades de jeu ! Pour traverser Flers on temporise tellement que l'on arrive bien au Sud de l'agglomération encore collé au nuage, sans vraiment être aux barbulles car elles se dégradent et se reforment simultanément. Trois autres pilotes enroulent à côté et semblent sur une option plus Est mais on se retrouvera pour passer Domfront. En abordant Domfront Hervé appelle pour savoir si je suis encore sur Flers et c'est Phiphi pour lui répond qu'il y a bien un Breton dans le groupe.
Tout seul vers la Bretagne
Domfront est une étape qu'il faut bien négocier car souvent on met du temps à retrouver quelque chose derrière. Cette fois avant d'aborder Domfront le groupe mené par Phiphi trouve un bon thermique, quand je veux le rejoindre je trouve un noyau en avant de leur position et je l'enroule. Ce noyau est vraiment péteux mais il monte hyper vite. Je suis dans du +4m/s + 5 m/s mais teigneux...Mes plumes s'en souviennent encore et les Thermiques de Samoëns n'ont rien à lui envier. Je prends 150 m au groupe en un rien de temps et je viens me recaler avec eux par dessus, l'air paisible du type qui sors de la lessiveuse en mode essorage et qui ne vois pas qu'il mouille partout. Au Sud de Domfront le groupe de 8 pilotes s'est reformé et j'ai le temps de saluer Régis, qui lui, est ressorti d'un point bas derrière Flers qu'il a traversé ventre à terre en opposition totale des recommandations de Phiphi (ça n'écoute rien les jeunes)
Par contre, le groupe a la ferme intention de partir en direction de la Mayenne et moi je veux REPARTIR EN BRETAGNE
Je vois Phiphi, puis Régis, puis un, puis deux pilotes partir vers un cap à 150°/160° et finalement tout le groupe. Je sais que je vais être seul mais POUR UNE FOIS, le ciel est assez allumé dans mon axe et je peux presque parler d'une rue de nuage. Effectivement, je rebondis sur 15/20 Km sans descendre en dessous des 900m. Je vois déjà la forêt devant Fougères et je profite. 54 Km les premiers signes d'espace aérien et aussi mes premiers signes de fatigue. je me suis bien fait secouer deux ou trois fois mais c'est tout bon pour le moment.
Coup de mou fatal
je fais un peu le point, L'objectif d'arriver en Bretagne est rempli. Je regarde mon phone et je vois que je vole dans la TMA 2 de Rennes mais par manque de lucidité et de préparation je ne m'aperçois pas que je suis sous cette TMA et non pas dedans (J'ai changé une fenêtre de mon programme et c'est celle de la verticale EA) donc je commence à craber et je fais tout pour rester sous les 3500 pieds et quand tu traverse sous un nuage qui pompe du +2 m/s c'est pas évident de respecter un plafond. Mais ce plafond j'avais de la marge car il était à 1950m !
Je refais un point et je fais la bêtise de regarder au sol pour repérer les agglomérations quand je vois le défilement des nuages au sol...Je me met face-vent et là, 4 à 5 Km/h... En fait, comme me l'a rappelé Gwen ce n'est pas du tout rare d'avoir 30/35 Km/h au nuage et un vent tout à fait acceptable au sol. Mais je me suis intoxiqué et j'essaye bien de contourner mon espace aérien imaginaire sans vraiment y donner du cœur. Je pose à Louvigné du désert après 74 Km, ce qui est ma plus belle distance. J'en aurai bien profité et aussi de la vue vers la baie du mont St Michel.
La récup' a été redoutable mais heureusement j'ai croisé Gaétan mon sauveur qui m'a déposé au déco. merci encore à lui.
Mon Premier St Quay
Mardi je viens rejoindre Hervé en fin de matinée car les gars ont bien volé la veille encore mais il fallait décoller avant midi en raison du vent qui rentre fort l'après-midi. Quand j'arrive, Hervé est déjà prêt, il hésite à décoller, trop faible à son goût et surtout il attends que ça rentre. Contrairement à lui je veux décoller avant que ça ne rentre trop fort. Je lui grille la priorité et ce sont des conditions convenables. Je bascule de l'autre côté de Martin-plage et ça monte facile à 180m/200m. je regarde la piou-piou de Pordic et elle ne touche rien pour le moment mais je veux voir jusqu'où ça porte. Je passe la pointe, j'avance devant le déco des tablettes, je pousse devant la colonie et rien. je fais demi-tour et là c'est le bordel. Je suis légèrement contré mais le plus inquiétant c'est que ça ne porte plus. J'espère tenir devant le déco des tablettes mais je commence à être sous le vent. Impossible de remonter et je dois gérer ni trop près ni trop loin du relief pour tenir et revenir à la pointe, du bon côté. J'y arrive mais malgré tout j'ai du mal à reprendre du gaz et c'est en revenant à hauteur du relief que ça repart. J'annonce à Hervé qu'en dessous c'est tout pourri et qu'on est surement en situation de confluence. On reste là une petite demi-heure et l'on commence à être rejoins par les autres pilotes qui ont bien saisis la bonne affaire. Mais la situation me lasse et je commence à penser revenir poser car le terrain de jeu me semble réduit. Je repars vers la pointe du Roselier et je constate que je ne perd rien, je fais volte-face et quand je reviens j'aperçois Hervé qui tente à son tour de survoler les Rosaires. Je le suis du regard et il ne perd rien non plus, arrivé aux tennis il se remet dans l'axe puis je le vois monter et même enrouler...Le con, il tient quelque chose !
Je pars dans sa direction et je le vois qui continu de monter. J'arrive à bonne hauteur et je viens l'accompagner dans cette ascendance. 250m, facile, 300m, toujours aussi facile...400m On est toujours dans cette masse d'air tranquille, impressionnant. Je gratterai bien encore un peu mais je vois Hervé partir direct vers la pointe de Pordic. Je me dis qu'il est surement parti pour un Binic et je l'accompagne. Il a la bonne idée de venir s'appuyer sur le relief (façon de parler) et c'est là qu'on fait notre plaf' du jour 465m (467m pour Hervé) On ne peut pas communiquer en radio mais on a tout les deux pensés crosser vers l'intérieur, ce n'était pas la bonne option. Alors on transite vers Binic en mode Boeing, sans prendre le soin de contourner la pointe de Pordic, direct, comme ça !
Vers l'infini et au delà !
Au dessus du Vaumadec on n'a presque rien perdu. Je refais quelques tours pour assurer mais avec 360m ça devrai le faire large. D'ailleurs je commence à penser à mon Graal local: Crosser jusque St Quay ! En abordant la traversée du port de Binic les indicateurs sont bons et j'espère seulement que le vent météo touche vraiment la côte et qu'on ne va pas perdre la confluence, sinon c'est dégueulante et mauvais quart d'heure dans une masse d'air bordélique. Je fais une petite laisse de chien et j'accélère au premier barreau. Arrivé au niveau de la moitié de la jetée je distingue un goéland qui bas des ailes et qui se remet en soaring une fois passé la pointe de la Rognouze. Je suis boosté, j'ai compris que ça allait le faire et je garde mon cap légèrement en avant de la pointe, quitte à perdre un peu de gaz mais ça va repartir même bas. En fait j'arrive au dessus de la pointe de la Rognouze et je reprend le dynamique. Pour ne rien retirer au bonheur je n'ai pas ressenti la sortie de la confluence et tout se passe dans la douceur. Seul bémol, mon camarade de vol, Hervé, n(a pas pu raccrocher à la Rognouze et finira là.
Remonter vers la plage des moulins est une formalité et je peux profiter de la vue que j'ai du port de St Quay. J'abandonne l'idée de finir au port même car le vent est ici travers Nord et je risque de tout perdre. Je fais un dernier cliché et je rebrousse chemin vers Binic.
Quand je m'appuie au fond de la Banche je me donne comme objectif de remonter le Vaumadec et peut-être passer la pointe de Pordic pour un retour mais je suis obligé de remonter accéléré au premier barreau et mon Graal étant atteint je préfère m'assurer un posé paisible à Binic.
ça aussi, c'est fait ! Et c'est pas tout les jours !
Merci dame nature de nous offrir ces moments
lien vers mes vols CFD 2018